Les Jérôme Schirmer, jeu abordant de nombreux thèmes passionnants…

Ce jeu consiste à coller des photos découpées de Jérôme Schirmer en différends endroits. Le portrait, unique, est volontairement pris n’importe comment et grossièrement découpé.

Étude du narcissisme, que signifie l’existence même du mythe? Sa possibilité même? Mesure de la force du tabou: 45,78 clounches (unité de mesure des tabous).

Le poids du regard d’autrui, même si c’est soi-même, indique la différence entre ce que l’on pense être et ce que l’on croit que les autres voient: 3,89 rrrouhhhs dans mon cas.

La sur-représentation, l’ultra-selfie. Un Jérôme Schirmer regarde un Jérôme Schirmer passer. Une overdose de Jérôme Schirmer.

La dématérialisation. C’est bien étrange et succuleusement désuet, des belles photos de papier…

La decontextualisation: qu’est une chose, sinon le lien qu’elle possède avec son contexte ?

La démultiplication de personnalité. Abolition du règne fétide et ranci de l’uni-personalité ! Je serons Nous !

Le unheimlich dans tous ses états, avec l’angoisse et l’amusement qu’il procure…

La bizarrance est fonction de l’élasticité normative. Je l’ai réglée, pour ce jeu, précisément sur 477 nng’ .

Décrochage chronotique !

La qualité de l’étant n’étant pas la même en Perséphonie, plus complexe, plus liquide et labile, il arrive, en votre monde, que des avatars de soi-même reste bloqués dans le passé, comme qui égarerait son manteau par exemple, nous obligeant ainsi à devoir aller les récupérer, ou du moins les rappeler, sous peine de voir notre consistance ontologique diminuer en dramatique façon !

Rite aabamique d’ensorcellement perséphonien

Document très rare, daté du Primidi 21, Nivôse 225, montrant un haut et puissant mage perséphonique, iéréïs koruskan, pratiquer un rituel de magie visant à protéger sa descendance prochaine (billes de plombs, sperme sacré, alcool à brûler, coton du ciel) :

Que tourne le plomb
dans la semence enflammée,
la danseuse ornera ta vie…

 

Du lest d’aabam spirituel, mythologique, alchimique, esthétique et, oui, même, métaphysique…

Jérôme Schirmer est heureux car grâce à quelques plombs de lest
IL Y A:
UN BOUQUET JETE DE FLEURS POURRISSANTES DANS LA BOUE;
CINQ MOUETTES ONCTUEUSES IMMOBILES VIGIES DE LA DERELICTION;
astucieusement placés, il arrive plus facilement à rester lui-même et à maîtriser de ce fait la dérive vers iéréïs koruskan et les autres… En outre et
DES TRACES DE SANGLIERS AFFAMES FOUISSEURS D’HIVER;
par ailleurs, les qualités esthétiques du plomb ne sont plus à démontrer et
LA LOIRE DISSIMULEE SOUS UNE BRUME MALADIVE;
cela procure ainsi grande distinction et beauté métallique à cette personne.

Il est à noter également qu’en Perséphonie, l’expression « avoir du plomb aux mains » signifie que l’on est particulièrement apte à capter et juguler
DE L’ODEUR DE VASE PUTRIDE;
DU BOIS QUI SE DECOMPOSE ET SE MELE AU VOMI DU POURRISSEMENT;
LA RESPIRATION LOURDE ET MOLLE D’UNE HUMIDITE MORTUAIRE;
les grandes forces, par la magie du ductile et magnificent métal, dont le magnétisme ontologique est bien connu de tous.

« Avoir du plomb aux yeux » ou « Porter plomb en tête » sont elles encore
PLUS LOIN, LES BRUITS METALIQUES D’UN BATEAU ACCOSTANT, DE MOURANTS CHARGE;
des expressions perséphoniques signifiant, d’alchimique moderne manière, que l’on est capable d’artistiquer toutes choses de puissante
UN CADAVRE EVENTRE DE RAGONDIN, GROUILLANT DE VERS, GLISSE LANGOUREUSEMENT AU FIL DE L’EAU FUYANTE;
façon. Cette transmutation du plomb en or esthétique (ou l’inverse, ou pas) est une nécessité, une fierté et un destin (ou pas, derechef et
JE ME GLISSERAI PLUS TARD DANS UNE TOMBE OUVERTE ET Y DIRAI MON EULOGIE, TOUT CON, TOUT SEUL, COMME UNE GROSSE MERDE.
cependant…). A noter qu’en Perséphonie, la pratique la plus courante consiste avant tout à chercher l’or dans le plomb…

Tant mon poème me dégoûte, que j’en ai les lèvres pincées…

 

Où l’on vit iéréïs koruskan prendre enseignement de faits réels et avérés, comprendre la volonté de puissance en même temps que quelques notions d’hygiène…

Il est malaisé, en habitat perséphonique, de porter trop longtemps en hiver une culotte de fourrure, sous peine d’y trouver nid de petites araignées, charmantes cela dit mais origine de testiculaires démangeaisons…

Si l’on pend sur un arbre-aux-crâne une tête de mouton, fut-elle cuite, on y retrouve au printemps une délicieuse nichée de grosse mouches noires…

Il est normal que de la sanie coule sur son épaule quand une tête de poule est mise à pourrir au-dessus de soi.

Branche d’intérieur humide de l’automne avec vieille fourrure sur lichen offre parfait habitacle à de merveilleux petits vers blanchâtres.

Ô iéréîs koruskan, tu es si subtilement ignoble…!

Un aréopage de vers à plumes, féminine et suave présence, hiberne cet hiver dans les branches couvrant la couche de iéréïs koruskan, dont le sommeil est ainsi empreint d’aerienneté en même temps qu’il reste dissimulé aux ouragans des songes mauvais…

Le ver à plumes, dont le nom véritable est « aérotte », a pour fonction de forer et digérer sans cesse l’éther afin que celui-ci ne se solidifie pas et qu’ainsi mouvement et temps restent possible…